Texte fondateur du GEPALM : Quels sont les facteurs de blocage en mathématiques ?

24 Juin 2024 | Actualité

Pour la plupart des enfants, si on met de côté ceux qui ont des problèmes psychologiques ou neurologiques, il s’agit essentiellement de malmenage scolaire et d’ignorance du développement des enfants.

On a pourtant le droit de ne pas être comme tout le monde. Mais l’école classe les enfants par tranches d’âge. Même à Monoprix, on ne le fait pas pour les pulls. Au même âge, on peut avoir des tailles très différentes. L’école fait comme si l’enfant devait adopter le pull over intellectuel de son âge. C’est catastrophique. C’est une ignorance complète des différences individuelles et du développement intellectuel des enfants.

Celui qui n’est pas au niveau donné (ou qui manque d’intérêt) au moment demandé ne peut pas suivre. Et c’est difficile à rattraper.

 

Comment un enfant devrait-il être pour être à l’aise en maths ?

 

En fait, il est quasi impossible d’être à l’aise, vu l’enseignement. Même pour les bons. Les enfants sont souvent mal vus quand ils font des démonstrations différentes de celles du prof.

Le conformisme exigé en maths est plus grand que dans les autres matières, parce qu’on n’a pas les clés de ce qui se passe dans les têtes. On impose un point de vue sans savoir. Un élève ne peut jamais demander : « Pourquoi c’est comme ça ? »

Souvent, les enfants pensent qu’ils doivent savoir par cœur ce qu’il faut dire, au lieu de le retrouver en raisonnant. Les enfants perdent confiance dans leurs capacités, dès le cours préparatoire. Parce qu’on leur inculque l’idée que la réponse doit être apprise, qu’elle est chez le maître, mais pas que c’est eux qui la détiennent.

 

Francine JAULIN-MANNONI et Marie-Christine de MAXIMY

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